Un fonctionnaire ne peut, sans être autorisé par une autorisation de cumul d’activité, exercer une autre activité rémunérée à côté de son emploi principal. Mais quelle sanction peut prendre l’autorité hiérarchique découvrant cette faute? Pas nécessairement une révocation, comme le juge le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.
L’affaire portait sur la révocation d’un agent, adjoint territorial d’animation, par le maire d’Argenteuil. Le juge du référé relève que l’animateur » a exercé pendant plusieurs années, y compris pendant une période au cours de laquelle il était en « congé pour accident de travail », une activité privée rémunérée sans avoir demandé une autorisation de cumul d’activité ou une disponibilité pour exercer une activité privée. »
Cependant, relève le juge, ce dernier « consacrait à ses activités privées lucratives qu’un nombre d’heures par semaine réduit – de l’ordre de 7 heures – et qu’il n’en a tiré que des revenus qualifiés par le juge de modestes – entre 300 à 500 euros par mois ». De plus, les activités en cause n’ont pas été de nature à porter atteinte à la réputation ou à l’image de la commune ou de ses agents. Le juge retient également que l’intéressé n’avait fait l’objet d’aucune sanction préalable à cette affaire.
Le juge du référé considère donc que la sanction est disproportionnée et la suspend en urgence.
TA Cergy-Pontoise, 18 juin 2024, n° 2407812.