Souffrance et harcèlement des enseignants
L’article est à retrouver en ligne:« Ce malaise, Me Louis le Foyer de Costil, avocat au barreau de Paris, le perçoit au quotidien. Au sein de son cabinet, l’avocat accueille « de plus en plus de professeurs qui veulent quitter l’Éducation nationale » et « de personnes en souffrance car elles ont un problème de santé pas pris en compte par l’administration ». « Dans les cas de harcèlement, les preuves ne sont pas simples à trouver car les collègues n’osent souvent pas témoigner contre leur hiérarchie », explique Me le Foyer de Costil.
De plus, l’avocat constate que « la parole d’un professeur contractuel a moins de poids que celle d’un titulaire qui elle a moins de poids que celle d’un chef d’établissement ou d’un inspecteur ». Souvent, la mutation de l’enseignant victime est proposée par l’administration : « Cela peut être vécu comme une sanction par la victime, mais parfois, il n’y a pas d’autres solutions », nuance Me le Foyer de Costil. Même si, « bien souvent, on laisse les gens en arrêt maladie plutôt que de procéder à leur reclassement ». Selon les statistiques publiées par la DEPP, 2 300 personnels enseignants et d’éducation étaient placés sur un poste adapté à la rentrée 2023. »